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A… a rencontré pour la première fois son petit garçon lorsqu’il avait cinq semaines. C’est plus lui qui nous a choisis que l’inverse. Un vrai moment de bonheur .
C’est une aventure choisie et mûrement réfléchie. Une décision mutuellement prise par notre couple. Il est vrai qu’au début, nous ne savions pas dans quel plat nous mettions les pieds, les mécanismes de la Kafala n’étant pas très simples à comprendre.
Nous nous sommes donc documentés sur internet, avons lu des centaines de témoignages de gens qui criaient leur bonheur ou faisaient état de leur déception. Puis naturellement, nous nous sommes dirigés vers la Maison d’Enfants Lalla Hasnaâ.
L’accueil qui nous a été réservé nous a vite mis à l’aise. Nous avons pu comprendre les étapes de la Kafala, et compter sur l’amabilité et la compréhension, le soutien et l’accompagnement de nos interlocuteurs. Les lois engendrent souvent des procédures lentes, mais elles sont nécessaires pour protéger l’enfant. -
" N, mère de 3 enfants ( 7 ans , 16 ans et 20 ans ) a rencontré H à l’école de ses enfants. Ce petit garçon de 5 ans , attachant, qui venait toujours vers moi , venait de la Maison d’Enfants Lalla Hasnaâ. En apprenant qu’il allait être transféré à l’âge de 6 ans dans un autre orphelinat, j’ai décidé de le prendre en charge par la Kafala , et aussitôt entamé les démarches administratives .Cette période a permis à ma famille de murir cette décision.
Aujourd’hui H, du haut de ses douze ans, est capable de nous parler de tout cela . Il a toujours envie d’aller partager tout ce qu’il possède avec ses <> de la Maison d’Enfants Lalla Hasnaâ. Un an après l’arrivée de H , c’est une petite fille de 4 ans, atteinte d’un énorme angiome sur le visage, que nous avons accueillie.
Aujourd’hui, son angiome a beaucoup régressé. Quand elle m’a demandé : « pourquoi tu m’as choisie moi », je lui ai expliqué qu’elle avait une maman qui n’avait pas pu s’occuper d’elle, et qui l’avait amenée à l’orphelinat pour son bien. Elle a répondu : « même si je vois un jour ma maman, c’est toi ma vraie maman ». Ce petit bout de chou est volontaire et très réfléchie ». " -
" << En juin 2008, nous sommes à Casablanca, agrément français en poche. Nous nous rendons à la Maison d’Enfants Lalla Hasnaâ pleins d’espoir. La démarche commence par l’attribution d’un bébé. J’appréhendais ce moment. Quand j’ai tenu Amir dans mes bras, avec ses petits poings pointés vers moi, ses grands yeux ouverts m’ont tout de suite signifié qu’il était mon fils et que j’étais son Papa; j’avais l’impression que nous nous parlions et nous nous comprenions déjà par l’intermédiaire d’ondes magiques. Saïda et moi étions submergés.
Plus rien n’allait nous arrêter! Après des mois consacrés aux démarches administratives, Amir arrive à la maison en février 2009 à l’âge de 9 mois. Quand il ne dormait pas pendant le trajet, il souriait. Amir grandit vite et bien, toujours avec le sourire.
Il a aujourd’hui six ans et demi (2014). Nous l’avons amené l’été dernier à la Maison d’Enfants Lalla Hasnaâ pour lui montrer où il a passé ses premiers mois. >> << C’est un petit garçon éveillé et sympathique >> disent les dames du Comité qui l’ont rencontré. " -
En 2002, je m’occupais d’un groupe d’enfants à besoins spécifiques. Un an après, nous avons accueilli, dans mon service, une nouvelle pensionnaire prénommée « S ». Très vite le courant est passé entre nous deux.
L’idée de la prendre en charge me venait à l’esprit chaque fois que je reprenais mon service. En 2006, pour ses 3 ans, je l’ai demandée en kafala, et ce malgré son handicap profond.
Cette petite fille m’a apporté beaucoup de joie et de bonheur. C’est une très lourde charge, mais le bon Dieu me donne beaucoup de courage pour continuer. -
" Notre fille, poussée par un de ses professeurs, a commencé a faire du bénévolat à la MELH ; c’était il y a 22 ans. Elle est « tombée en amour » avec le petit garçon dont elle s’occupait et que nous faisions sortir le dimanche. Cet enfant s’étant attaché à nous, c’est avec bonheur que nous avons décidé de le garder et nous l’avons accueilli avec beaucoup d’amour et d’attention afin d’effacer ses 10 premiers mois d’orphelinat.
Je lui ai raconté son histoire en lui disant ceci : « ton frère et ta soeur sont sortis de mon ventre. Toi, tu étais dans celui de ta maman. Elle n avait pas d argent pour t acheter du lait ,des yaourts des gâteaux . Moi, j en avais , mais elle était gentille. »
Dès l’âge de 15 mois, je lui ai toujours expliqué, avec des mots d enfants, pourquoi il était la. On lui a donné beaucoup d’amour et de tendresse en essayant de ne pas faire de différence avec nos propres enfants. C est un garçon équilibré avec un côté artistique ( musique) qui, après son bac, a intégré une école des affaires. Ce jeune homme généreux est plein d’amour pour ses parents. "